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Embruns

Côte Basque - novembre 2014

A défaut d'être partie en vacances cet été, je me suis accordé une pause océane durant quelques jours en Pays Basque.

Sous notre balcon, l'écume et les vagues nous parlent jour et nuit.

 

C'est un vrai lieu de ressourcement, un pays dans le pays, à la fois départ vers le Nouveau Monde par son ouverture océanique et rempart de traditions ancrées dans un passé riche et entretenu. Les séparatistes auront eu cela de bon de maintenir vivantes, et néanmoins suffisamment hermétiques pour les protéger, leur langue et leur culture.

 

Biarritz a ce petit côté suranné, entre Eugénie et Napoléon, mais sait faire place aux jeunes générations. Les surfeurs inlassables se confrontent aux rouleaux à la fois éternels, immuables, et changeants, quelque soit le climat. Et les promeneurs, touristes ou citoyens, ont un regard souvent admiratif, toujours respectueux, face à la puissance de l'océan.

 

On peut s'en imprégner des heures entières, son spectacle sans cesse nouveau, se combinant aux marées et à la lumière, est aussi hypnotique qu'un feu ou qu'un volcan... Fascination... Personne ne lui tourne le dos !

 

Les éléments premiers dans ce qu'ils ont de plus brut, nous remettent à notre place de modeste fourmi terrienne, et installent en nous l'humilité qu'on oublierait parfois, comme un rappel à l'ordre naturel... et magnifique.

 

Voilà ce qui manque à notre quotidien de toulousains... un peu d'air chargé d'embruns qui entre jusque dans les ruelles, une immensité tout à tour grise, bleue, verte, ponctuée d'écume... une porte ouverte sur l'univers.

 

photos : © annick ohayon

 

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