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Henry Moore à Rodin

Paris - 12/02/11

Deux ans avant le dialogue proposé entre Moore et Rodin à la Fondation Moore, c'est une rétrospective de 50 ans de création du sculpteur anglais qui s'est tenue au cœur de l'écrin charmant que constitue le Musée Rodin niché dans un parc qui abolit le temps.

 

Comme j'enviais Cocteau d'avoir vécu même provisoirement dans ces lieux !

 

Ses jardins ont toujours été un havre de paix à mes yeux, et j'y passais régulièrement quelques heures lorsque j'étais étudiante parisienne, à scruter les détails de la Porte de l'Enfer ou du Baiser... à admirer la façon dont la vie circule en-dessous des formes jaillies de la pierre ou du bronze.

 

L'art de l'épure et de la suggestion de Moore me touche au plus profond, c'est exactement ce vers quoi je tends quand je modèle la terre.

 

Leurs approches sembleraient opposées, l'extrême minutie de l'un contre l'évocation conceptuelle de l'autre...  mais les deux artistes ont su sublimer la matière et la dépasser pour tendre à l'essence même de leur sujet. Et ils se nourrissaient de la même accumulation chaotique de détails et d'inspirations : fragments de moulages, de marbre pour l'un ; pierres, silex, os, coquillages, pour l'autre.

 

Je n'ai hélas pas vraiment pu braver l'interdiction de prendre des photos de cette exposition évoquant l'atelier de Moore dans le musée même... Mais des sculptures monumentales installées dans la cour de l'hôtel Biron ont bien voulu se laisser capturer...

 

Le contraste entre le lisse absolu, le toucher quasi-organique de ces pièces, avec l'architecture rocaille des bâtiments est parfaitement harmonieux, et la cohabitation avec les bronzes tourmentés de Rodin. totalement naturelle. 

 

sur le web : Moore à Rodin

 

photos : © annick ohayon

 

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